Publié le 19/04/2021 Par Paul-Antoine Champy

La complexité des produits financiers n’a cessé d’augmenter pour devenir si complexe que, dans les années 80, si vous arriviez à découvrir leur valeur, vous pouviez recevoir un prix Nobel…

Il existe plusieurs catégories d’instruments financiers en fonction du risque et du rendement que l’on souhaite prendre : actionsforex, crédit, produit de taux, matières premières, etc. Certains instruments comme les actions ont vu le jour au fur et à mesure de l’avancement du capitalisme. D’autres, plus récentsont été créés au XXe siècle comme les swap options, les CDS… Dans cet article, nous allons vous présenter différents types d’instruments utilisés sur les marchés financiers, que ce soit en termes de couverture ou de spéculation. 

La complexité des produits financiers 

La complexité des produits financiers n’a cessé d’augmenter pour devenir si complexe que, dans les années 80, si vous arriviez à découvrir leur valeur, vous pouviez recevoir un prix Nobel. Certaines entreprises décidèrent d’ailleurs d’embaucher ces prix Nobel, ce qui ne les a pas pour autant empêchés de commettre des erreurs. 

Certains lauréats, qui étaient directeurs de la compagnie Long term Capital, ont pris une série de mauvaises positions montrant les dérives de certains Hedge funds à cette époque. Ils décidèrent, après la crise de 1997 sur les marchés asiatiques, de miser sur un retour à la normale des taux obligataires.  

Malheureusement pour eux, la crise russe de 1998 réduisit leurs espoirs à néant, ce qui aurait pu avoir des répercussions sur le reste des marchés financiers si le fond n’avait pas été renfloué par des clients.  

produits financiers

Comparaison : LTCM vs S&P 500 (Source : Medium

Pour en savoir plus, visionnez la vidéo ci-dessous : 

Échec de génies (3/5) : Hedge Fund – Wall Street Stories #4 – Heu?reka 

Certains produits financiers d’aujourd’hui sont devenus si compliqués que le nombre d’individus pouvant les expliquer est très limité. Les personnes qui les comprennent le mieux sont bien évidemment celles les ayant créés et non celles qui les achètent. Le marché des produits dérivés devint alors une source de risque.  

Quelle est la différence entre un contrat financier et un titre financier ? 

Pour investir sur des produits, il est possible de le faire soit sur le marché standardisé, soit sur le marché de gré à gré. Certains produits ne seront disponibles que sur l’un de ces deux marchés : 

  • Le marché standardisé est un marché réglementé avec une autorité de régulation, et une chambre de compensation centrale permettant de compenser le risque de contrepartie.  
  • Un marché de gré à gré (OTC : Over the Counter) est une négociation de gré à gré entre deux contreparties.  

La différence entre un contrat et une valeur mobilière : le contrat résulte d’une négociation et il répond à un besoin précis alors qu’un instrument financier est standardisé et peut être revendu.  

Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif : 

contrat financier et titre financier

Source : Fimarket  

Avant de parler des instruments financiers pour des investissements sur du plus long terme, il convient d’aborder le principe du marché monétaire.  

Le marché monétaire 

Le rôle du marché monétaire est de permettre aux États / entreprises de se financer sur du court terme (inférieur à 1 an) : 

  • Les États se financent via les émissions de bons du trésor  
  • Les entreprises par les billets de trésorerie (pour les banques : certificat de dépôt) 

 Les taux directeurs qui permettent de savoir à quel taux les entreprises bancaires vont pouvoir emprunter sont : 

  •  L’EONIA (Euro Overnight Index Average) remplacé depuis par l’Ester : taux interbancaire au jour le jour. 
  • Le LIBOR (London Interbank Offered Rate) ou l’EURIBOR (Euro Interbank Offered Rate) : calculé pour des échéances plus longues (1 semaine à 12 mois).  

Ces taux permettent d’animer le marché interbancaire et de savoir à combien les banques peuvent se financer entre elles.  

Nous allons commencer par vous présenter un des instruments financiers les plus basiques et les plus anciens. Les actions, telles que nous les connaissons aujourd’hui, ont en effet vu le jour il y a maintenant près de trois siècles de cela. 

Découvrez aussi mon article sur la première bulle financière de la finance moderne : la bulle des tulipes

Titres financiers : les actions 

Une action représente une part d’une entreprise. Les entreprises vont émettre des parts de capital sur le marché primaire via une introduction en bourse (Initial Public Offering : IPO). Cette introduction servira par exemple à financer de nouveaux projets de développements et, ainsi, à se démarquer de la concurrence. Ensuite, une fois cette levée de fond effectuée, les actions s’échangeront sur le marché secondaire. 

Les actions ont un cycle de vie représenté par les opérations sur titres (OST). Une OST peut être un split ou la mise en place de dividendes qui seront perçus par l’actionnaire. Ils peuvent aussi émettre des nouvelles actions à un tarif préférentiel permettant une augmentation de capital.  

Les principaux indicateurs d’une OST sont : 

  • Pay date : date de règlement 
  • Ex-date : l’acheteur ne peut plus bénéficier de l’OST 
  • Record Date : stock arrêté pour déterminer droits des clients  

Indicateurs : 

  • Prix 
  • Exposition  
  • Market Value  

Les ADR / GDR 

Les entreprises voulant être cotées sur le marché US par exemple doivent passer par les American Deposit Receipt (ADR). Cela leur permet d’être enregistrées auprès de la SEC tout en ayant moins de contraintes qu’une entreprise US cotée en bourse. Les ADR sont émis par une banque américaine en contrepartie d’une garantie du montant correspondant aux actions principales.  

Une banque américaine va donc acheter un certain nombre d’actions de la société concernée puis les émettre sur une des places boursières américaines. L’institution va ensuite décider du nombre d’actions dites principales qui correspondront pour un ADR.  

Le pendant européen des ADR sont les GDR (Global Deposit Receipt). Les investisseurs institutionnels aussi bien que les investisseurs étrangers peuvent ainsi investir sur des entreprises chinoises qui ont décidé d’être aussi cotées aux USA. Mais le pays du risque reste la Chine et non les États-Unis. Cela permet aux investisseurs américains de simplifier leurs transactions sur les entreprises étrangères.  

Les CFD 

Il est possible de vendre / acheter la performance d’une action que nous ne détenons pas immédiatement. Le principe du CFD (Contract For Difference) est un contrat entre deux parties stipulant que le vendeur devra payer la différence entre la valeur actuelle et la valeur à la date de fin de contrat. Si la différence est négative, l’acheteur devra alors payer une prime au vendeur.  

Exemple : n’importe quel investisseur peut acheter des actions. Il faudra s’inscrire sur une plateforme permettant l’accès au marché français et/ou étranger. Si après votre analyse graphique ou fondamentale sur une entreprise comme Air Liquide, vous croyez en une entreprise, il vous suffira de placer un ordre sur le marché. Une fois cet ordre exécuté sur le marché, vous détiendrez donc des parts de l’entreprise Air Liquide. 

Conclusion 

Après avoir abordé dans cet article les actions et appréhendé leur fonctionnement, nous aborderons dans les articles suivants des instruments plus complexes comme les options, futurs ou les Swaps et les instruments de crédit.  

Sources 

Economix, de Michael Goodwin 

https://www.fimarkets.com/ 

https://www.lafinancepourtous.com/ 

https://www.investopedia.com/ 

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Auteur

Paul-Antoine Champy

Diplomé d'une école d'ingénieur ICAM et d'un Master d'Audencia, Paul Antoine intervient en finance de marché en tant que Business Analyst/Chef de Projet pour concevoir des outils servant aussi bien pour les Traders que pour les Analystes/Gérants.