Katherine Vargas, développeuse C++ :
« On croit en vous »

Dans cette nouvelle série de podcast Women’s Tech, nous nous mettons en lumière des parcours féminins inspirants afin d’offrir des modèles aux futures développeuses et de faire progresser l’inclusion dans le numérique. Dans ce premier épisode, découvrez le le témoignage de Katherine Vargas, développeuse chez Meritis depuis 3 ans.

💬  » Mon parcours dans la tech, […] c’est grâce à une de mes profs, au collège […] Elle m’a un peu poussée à continuer dans un lycée spécialisé, puis à poursuivre un parcours en ingénierie. Je l’ai écoutée… Et aujourd’hui, sans regret ! »

Après avoir débuté dans l’électronique embarquée, elle se spécialise dans le développement C++, un langage qu’elle utilise aujourd’hui pour résoudre des problématiques techniques de pointe dans des secteurs comme la finance, l’énergie ou encore les télécommunications.

Dans cette interview, elle partage son parcours et les défis auxquels elle a été confrontée en tant que femme dans la tech.

Parle-nous de ton métier, c’est quoi exactement ?

Je suis développeuse C++ depuis presque une décennie. Dans mon parcours, j’ai eu la chance de participer à des projets variés, dans plusieurs secteurs : télécom, énergie, finance… J’ai aussi pu travailler à différents niveaux, notamment dans le testing, l’audit, le refactoring…

Aujourd’hui, je travaille principalement sur des problématiques de calcul haute performance (HPC), c’est un énorme challenge technique qui me plaît énormément, et j’aimerais continuer là-dessus. 

Comment cette vocation t’est apparue ? As-tu eu des modèles féminins ?

Cette vocation n’est pas apparue de nulle part, d’abord, c’était une professeure du collège qui a remarqué que j’étais douée en maths et en physique et qui m’a encouragée à continuer dans un lycée spécialisé puis à suivre un parcours universitaire dans l’ingénierie. 

Ensuite, j’ai continué vers cette voie grâce à d’autres modèles féminins, plusieurs enseignantes lors de mon parcours universitaire au Costa Rica. Mon plus grand modèle fut ma responsable lors de mon premier emploi, Marie, qui m’a beaucoup inspirée. Elle était très compétente et je l’admirais. 

Pourquoi avoir choisi Meritis ?

Chez Meritis, c’est la première fois que je ressens une vraie inclusion. Je suis écoutée et valorisée pour mes compétences techniques, pas pour mon genre. Que ce soit lors du recrutement, dans les réunions ou au quotidien avec mes responsables de carrière, je me sens l’égal de mes collègues masculins.

Il y a aussi une vraie volonté de faire grandir les consultants, de proposer des formations, d’écouter les aspirations et de construire un parcours cohérent. Et ça, c’est précieux.

Quels sont les principaux défis de ton métier de programmeuse ?

Sur le plan technique, le développement en C++ demande une grande rigueur : il faut comprendre les performances, la gestion mémoire, la concurrence, tout en écrivant un code robuste et maintenable. Dans des environnements à haute criticité, comme le HPC ou la finance, le droit à l’erreur est minime.

Mais le défi n’est pas seulement technique. En tant que femme dans la tech, j’ai longtemps été confrontée à des stéréotypes de genre. Au début, à la fac, je ne m’en apercevais pas vraiment, puis au fur et à mesure que j’avançais, je me rendais compte que j’avais normalisé des stéréotypes que l’on me faisais subir.

Au départ, je surmontais cela avec de l’humour, du sarcasme. Aujourd’hui, j’ai appris à m’imposer et à gagner en leadership et je me sens pleinement légitime dans mon rôle.

Quel serait ton plus bel accomplissement ?

C’était lors de ma première expérience. Avec mon équipe, nous avons conçu une plateforme de test pour la couche 2 de la 5G, un projet de grande envergure qui a duré quatre ans. C’est le projet qui m’a le plus appris d’un point de vue technique comme humain.

Quel conseil donnerais-tu aux jeunes femmes qui veulent rejoindre le secteur de la tech ?

Déjà, il y a l’importance des modèles féminins. Si je suis là aujourd’hui, c’est parce que d’autres femmes m’ont montré que c’était possible : une professeure, une cheffe technique brillante, des collègues inspirantes. 

Ensuite, il est important de ne pas normaliser les stéréotypes et de s’imposer dans un milieu masculin. J’encourage les femmes à prendre leurs place, à prendre la parole, de croire en leurs mots et en leurs compétences. Vous avez une formation solide, n’hésitez pas à vous imposer !