Comment transformer vos 70 % de taux d’échec de projets de transformation en taux de réussite ? En suivant les bonnes pratiques en matière d’acculturation de vos équipes à la data. Suivez le guide !
Bien que souvent minimisés, l’acculturation et la conduite du changement constituent une étape clé dans le déploiement de votre stratégie data. Quel que soit votre projet d’entreprise, l’humain reste un facteur indispensable à son succès. Près de 70 % des projets de transformation organisationnelle se traduisent en effet par un échec[1]. La raison principale : la résistance au changement de la part des différentes parties prenantes en interne. C’est pourquoi l’acculturation n’est plus une option. Prise en compte dès la définition même de la stratégie data, elle répond ensuite à un certain nombre de bonnes pratiques pour être mise en œuvre efficacement à toutes les étapes de déploiement du projet. Pour savoir comment procéder, suivez le guide !
Tout projet stratégique se doit d’être aligné avec la raison d’être de votre organisation et de ses valeurs. Objectif : trouver le juste équilibre entre action et réflexion. Si définir sa stratégie data implique un certain temps, attention de ne pas trop attendre non plus au risque de perdre son avantage concurrentiel. En effet, contrairement aux valeurs, qui constituent le véritable socle de l’entreprise, la culture, elle, se transforme au fil du temps, sous l’influence des décisions et de l’évolution personnelle des acteurs de l’organisation.
Concrètement, comment se traduit la culture de votre entreprise ? Par un état d’esprit partagé, des valeurs communes, et des motivations similaires pour se lever le matin et avancer dans une même direction. Résultat, chaque projet stratégique doit s’inscrire dans la continuité de cet ADN. À la clé : l’approbation en interne du projet et une détermination des différentes parties prenantes à y participer favorablement, que ce soit de manière directe ou indirecte.
Penser acculturation avant la définition de votre stratégie
Difficile parfois, lorsqu’il s’agit de définir sa stratégie d’entreprise, de savoir par où commencer. Cette phase de réflexion en amont s’avère critique tant elle conditionne la réussite future de la stratégie souhaitée. C’est pourquoi il est essentiel d’intégrer et de penser l’acculturation de vos équipes à la data dès la définition même de la stratégie.
Pour bien comprendre toute l’importance que recouvre cette phase d’acculturation dans la mise en place d’un projet stratégique pour votre entreprise, un parallèle peut être établi avec le cycle de diffusion de l’innovation proposé par Everett Rogers en 1962 qui illustre les différents profils et réactions face à un produit ou un service innovant.
Il en est de même pour les sujets de transformation : chaque organisation compte des réfractaires au changement par nature, et des facilitateurs, des innovateurs. Il s’agit donc d’embarquer les innovateurs directement dans la réflexion de la stratégie pour en valider avec eux la pertinence et en faire les premiers ambassadeurs de votre future stratégie data. L’idée est de limiter la résistance au changement et de qualifier la stratégie au plus près des besoins des utilisateurs.
Comment alors faire intervenir les différents profils innovateurs et early adopters ? En les identifiant rapidement lors de la phase d’état des lieux (voir ci-dessous), en les impliquant dans les choix, en partageant les avancements. Voilà comment vous en ferez de réels ambassadeurs en interne de votre stratégie !
Comment mettre en œuvre l’acculturation data ?
Pour mener à bien l’acculturation de vos équipes à la data, voici quelques bonnes pratiques issues du terrain.
1.
Réaliser un état des lieux
Toute transformation vise à passer d’un état initial à un état final. Dans un premier temps, il s’agit donc d’assurer une bonne connaissance de l’état initial, autrement dit, de la situation actuelle de l’organisation. Pour y parvenir, trois axes sont à prendre en compte :
- Le côté humain à travers l’identification des personas : niveau de connaissances / compétences / appétences autour des sujets data, sensibilisation et résistance sur les sujets, connaissance de la stratégie de l’entreprise, des éléments déjà déployés, etc.
- Les process : organisation et rôles existants autour de la gestion des données, documentation existante, etc.
- Les outils : solutions techniques mises en place, documentation existante, etc.
Cette étape, souvent négligée par manque de temps ou de moyens, constitue pourtant l’un des facteurs clés de réussite d’une acculturation. Il s’agit en effet d’identifier le besoin Client pour garantir l’adéquation des solutions proposées. Dans une société customer centric, rien de tel que sensibiliser également ses collaborateurs par l’exemple !
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2.
Définir une feuille de route et des objectifs sensés
Une fois la situation actuelle identifiée, il s’agit d’établir une feuille de route cohérente avec des objectifs clairs à atteindre. Ces objectifs doivent évidemment être alignés avec la stratégie de l’organisation, mais se doivent aussi et surtout d’être cohérents avec l’état des lieux réalisé ainsi que les moyens (humains, matériel, financiers et temporels) à disposition.
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Acculturer durant la phase de déploiement
La dimension de transformation liée à la stratégie data va permettre d’évaluer de manière cohérente l’accompagnement nécessaire et l’implication demandée aux équipes. Pour illustrer cette idée, le cabinet PwC a réalisé fin 2019, dans le cadre de l’acculturation à la data de ses propres équipes, une opération coup de poing de 2 jours durant lesquels les 5 000 collaborateurs français ont été invités à participer. Voilà pourquoi il est indispensable de ne pas sous-évaluer cette dimension durant la définition de la stratégie.
À ce stade, il s’agit désormais de déployer les actions d’acculturation, sur la base des résultats obtenus à l’issue des deux premiers points. À chaque organisation donc de définir ses propres actions et notamment son propre planning. Attention : le re-use sur des sujets d’acculturation constitue un risque élevé en matière d’acculturation !
En réalité, il n’existe pas de méthodologie unique qui soit gage de réussite. Vous devez prendre en considération les spécificités de l’environnement en question, de la culture, de la résistance au changement, etc. En revanche, certaines pratiques communes ont fait leurs preuves :
- Pilote : mise en place de la solution sur un périmètre restreint ;
- Évènements réalisés (hackathon, marathon data, séminaires, etc.) ;
- Formations (générales, spécialisées, sous forme de MooC, webinars, etc.) ;
- Communication (conférences, newsletters, etc.) ;
- Communautés (interne et/ou externe à l’organisation).
Au-delà des actions mises en place, les clés de succès à ce niveau résident également dans :
- La transversalité des actions (idéalement avec une équipe projet constituée de personnes de la com, des RH, de la DSI et également des autres directions) ;
- Une remise en question et une flexibilité certaines : il s’agit encore une fois de trouver les actions qui vont correspondre à vos équipes et votre organisation ;
- L’identification des bons acteurs (cf. courbe de l’innovation) : il s’agit d’acculturer avec des objectifs SMART (pour « Spécifique, Mesurable, Acceptable (et Ambitieux), Réaliste, Temporellement défini »), et d’identifier les innovateurs puis les early adopters afin de développer des relais internes et de limiter les résistances au changement ;
- L’appui d’un sponsorship et l’implication du management.
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En savoir plus sur les objectifs SMART
Pérenniser votre acculturation à la data
Une fois le projet déployé, vous devez pérenniser votre acculturation à la data. Il s’agit désormais de faire vivre votre nouvelle culture en matière de données. Objectif : maintenir l’implication de vos collaborateurs et éviter un retour en arrière post-projet.
Comment pérenniser l’acculturation à la data ?
Grâce à trois principes essentiels :
- Le maintien et le développement des communautés ;
- La poursuite des communications, formations et évènements ;
- La mise à jour régulière des documentations existantes (kit notamment pour les nouveaux arrivants).
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Le conseil de Florent Bouchet
Une acculturation n’étant ni plus ni moins qu’un projet d’accompagnement au changement, il s’agit de maintenir une communication adaptée et régulière afin de donner du sens aux équipes et de les impliquer tout au long du projet. Plus ils seront acteurs de ce changement et plus ce dernier sera durable.
[1] Selon une étude McKinsey mentionnée dans la Harvard Business Review.
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