Le Devoxx France 2021, la « Conférence des Développeurs passionnés », avait une saveur particulière après une édition 2020 annulée pour cause de covid. Tout le monde avait donc hâte de pouvoir enfin s’y retrouver, à commencer par nos deux consultants Alban Clevy et Lionel Odolant, qui vous racontent leur Devoxx à eux.
L’édition 2021 du Devoxx France, la « Conférence des Développeurs passionnés », avait une saveur particulière. Alors que l’évènement fêtera ses 10 ans en avril prochain, le salon avait été annulé en 2020 du fait du contexte sanitaire puis reporté en 2021 avant de pouvoir se tenir malgré les restrictions. Par conséquent, tout le monde avait hâte de pouvoir enfin s’y retrouver en octobre dernier. Gaëtan Eleouet, Alban Clevy et Lionel Odolant, trois de nos consultants, vous racontent leur Devoxx à eux. À quelques mois de son 10e anniversaire, retour sur une édition 9 ¾.
Comme son nom l’indique, Devoxx est une conférence dédiée aux développeurs et plus globalement au métier du développement. Des développeurs dont les responsabilités ne cessent de s’étendre. En effet, leur sens éthique et moral s’accentue : le développeur doit désormais œuvrer pour améliorer le monde et s’investir pour la société.
La responsabilité sociétale du développeur
À l’image d’une entreprise comme Doctissimo ou de projets open source tels que CovidTracker ou ViteMaDose, les développeurs sont devenus responsables d’une partie importante de nos vies. Certes, les développements que nous réalisons au quotidien chez Meritis sont souvent moins sous le feu des projecteurs mais ils n’en portent pourtant pas moins cette même responsabilité sociétale.
Le second point remarquable de cette édition a été de conforter le rôle toujours plus large du développeur. Une « extension » portée par la très grande diversité des technologies couvertes par les conférences : front-end dans le navigateur, nouveaux langages, déploiement, virtualisation, sécurité, etc. Difficile désormais pour un développeur de maîtriser la chaîne complète de son application ! Et cette tendance continue de s’accentuer.
Résultat, les développeurs ont toujours plus de connaissances à chercher et à approfondir. C’est pourquoi ils doivent rester en permanence en situation d’apprentissage… et la raison pour laquelle il est essentiel de participer à des évènements comme Devoxx France. Présentation de l’édition 2020 – 2021 avec nos consultants Alban Clevy et Lionel Odolant.
Devoxx vu de l’intérieur
Après une édition 2020 annulée, ce salon avait résolument une saveur particulière. Pourquoi ? Parce qu’il a permis au petit monde de l’informatique de se retrouver physiquement (enfin) après un an et demi d’échanges à distance. Une ambiance et une effervescence bien différentes de ce que l’on peut vivre en ligne !
Toutefois, covid oblige, le planning était différent des années précédentes. Fini les universités du mercredi, ces dernières se sont déroulées tous les jours en parallèle d’autres conférences. Autre différence : les hands-on étaient absents de cette édition, tout comme les salles de débordement.
De manière plus générale, le nombre de participants et de stands étaient bien moindres comparé aux années précédentes, tout comme le nombre d’intervenants étrangers lui aussi baisse.
Un programme sur le thème de la crise sanitaire
Autre signe qu’il s’agissait d’une édition vraiment à part : les keynotes étaient placées sous le signe des sociétés qui ont participé à la lutte contre la covid-19. Les intervenants sont venus nous expliquer comment la pandémie a pu les affecter (techniquement et humainement), mais aussi comment comprendre et être critique vis-à-vis des chiffres annoncés par différents organismes d’État ou tiers.
Quelques keynotes du Devoxx 2021
- Projet MakAir, comment et pourquoi construire un respirateur open source ?
- Comment le COVID a révolutionné Doctolib
- Pourquoi l’Open Data ne dispense pas de quelques notions de statistiques
Les conférences marquantes
Concernant les conférences et/ou les universités, il est possible de les classer en trois catégories :
- Les conférences « neutres » dans laquelle les intervenants nous présentent des techniques de développement, des nouvelles technologies, des notions techniques, de l’algorithmie…
- Les conférences plus commerciales : les speakers nous présentent des Frameworks et comment les utiliser avec un certain parti pris.
- Les conférences moins techniques, davantage orientées sur les « soft-skils », les méthodologies, l’organisation… avec un ton plus personnel.
Pour les curieux du langage Java, nous vous recommandons vivement de voir le replay des deux conférences :
- Les Méthodes Synthétiques Rêvent-elles à des Switch Expressions Électriques ? animée par Rémi Forax et José Paumard sur les nouveautés Java présentes et à venir ;
- Profiling et monitoring avec le JDK, de Jean-Michel Doudou sur les outils disponibles dans et autour de la JVM pour effectuer du monitoring.
Pour rappel, ils sont tous trois Java Champion.
Autre conférence intéressante : Top 10 des choses à faire avec GraalVM présentée par Pascal Gillet dont je retiens surtout la compilation native et les applications polyglottes. Cette VM est capable d’utiliser à la fois du code C, du Java et du Python. Il est ainsi possible de faire une application Java qui appellera une librairie en Ptyhon par exemple.
Les techniques de développement
Côté technique de développement, la conférence REST next level : écrire des APIs web orientées métier de Julien Topçu portant sur les APIs était particulièrement intéressante. L’idée de transmettre uniquement des liens vers les autres APIs aux fronts est en effet pertinente car le front n’a aucune idée du workflow à mettre en place. Cela constitue une introduction très illustrée à Hateoas (hypermedia As The Engine of Application State) !
Autre conférence très appréciée : Lis mon code, ou pourquoi c’est important d’écrire du code lisible,
animée par Diana Ortega. Non seulement elle était amusante sur sa partie mémoire, mais également très pragmatique dès lors qu’il s’agissait de pointer du doigt les mauvaises habitudes que certains développeurs peuvent prendre. Elle nous amène à réfléchir, dans une présentation interactive, à ce qui fait que les bonnes pratiques de l’écriture du code sont des bonnes pratiques.
Enfin, celle sur la politique zéro bug animée Olivier Thélu nous montre une autre façon de faire pour parvenir à cet objectif zéro bug en corrigeant seulement les nouveaux bugs remontés par les outils d’analyse de code. Sur le même sujet : la conférence Gérer systématiquement les erreurs dans votre code pour le(s) rendre utile(s) de François Armand était dédiée à la gestion des erreurs et à la manière dont les gérer correctement. Objectif : faire en sorte que tous les utilisateurs de l’application puissent les comprendre et savoir quoi en faire.
Les tendances tech
Nous avons aussi assisté à une excellente initiation concrète à la virtualisation menée par Pierre-Antoine Grégoire, Julien Durillon et Samuel Ortiz. Ils nous font vivre une plongée au cœur des composants informatiques pour nous permettre de comprendre ce qu’est la virtualisation. Si vous voulez savoir pourquoi tous les processeur X86 sont rétro compatibles, je vous recommande la conférence de Samuel Ortiz sur le processus du boot : une histoire moderne de l’informatique.
Parce que le Cloud est plus que jamais à l’honneur, et les problèmes plus que jamais présents, découvrez aussi le catalogue de solutions de Sébastien Stormacq. Si chaque idée reste assez simple, il permet effectivement d’entrevoir une plateforme qui peut survivre aux problèmes auxquels la réalité ne manquera pas de confronter nos applications.
Pour les plus curieux : Valentin Deleplace nous a également parlé de complexité algorithmique dans J’aime le Big-O mais il me trompe, et nous a démontré, dans une conférence très facile d’accès, que ce n’était pas toujours la solution à tous les problèmes.
Enfin, pour les personnes qui veulent avoir des bases sur la sécurisation des échanges en informatique entre deux applications back, ou une application back et une application front, la conférence animée par Mathieu Humbert vulgarise extrêmement bien ces notions. Bien que quelque peu compliquées au premier abord, elles régissent de nos jours tous les échanges sécurisés en informatique.
En résumé, malgré le contexte particulier, ce Devoxx 9 ¾ était de qualité. Merci aux organisateurs et rendez-vous en avril 2022 pour la 10e édition 😊
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