Depuis maintenant plusieurs années, de nombreuses entreprises ont fait le choix du cloud computing. Qu’est-ce que le cloud computing ? Qu’entend-on exactement par cloud computing et pourquoi faut-il envisager une migration vers le cloud ? Que faut-il savoir avant de migrer vers le cloud ? Meritis vous aide à y voir plus clair.
Avant d’expliquer pourquoi et comment migrer vers le cloud, il importe de bien comprendre cette technologie et de rappeler ce qu’est le cloud informatique. Dans cette première partie, nous nous focaliserons sur les principales caractéristiques qui définissent le cloud.
Comment définir le cloud computing / informatique en nuage ?
En termes simples, le cloud computing (« informatique dématérialisée » ou « informatique dans le nuage » en français) consiste à stocker, et à accéder à des données et des programmes sur internet plutôt que sur le disque dur de votre ordinateur.
Plus généralement, le cloud computing permet d’héberger les ressources nécessaires au fonctionnement du système d’information (SI) dans un lieu dont la connaissance n’est pas nécessaire mais avec lequel on communique via internet ou un réseau spécifique.
Concrètement, qu’est-ce que le cloud ? Définition.
Le cloud répond en général au modèle XaaS, soit X as-a Service. Il permet d’abstraire une ressource (X) et de la fournir comme un service.
Si l’on prend l’exemple d’une machine virtuelle, dans un système classique, il est nécessaire de faire une demande pour avoir une nouvelle machine virtuelle. Un opérateur système va alors créer la machine virtuelle sur un serveur existant, voire commander une nouvelle machine si besoin. Une fois créée, on vous communique alors les informations pour vous connecter à cette machine.
Dans un modèle de service, on se connecte à un portail, on paramètre la machine virtuelle et elle est automatiquement créée. On peut alors consommer la ressource. Une intervention humaine n’est pas directement sollicitée et le service est fourni rapidement. De la même façon, se séparer de la ressource prendra beaucoup moins de temps.
Quel est le but du cloud computing ?
Quels sont les avantages du cloud computing ? Le cloud répond à plusieurs besoins selon le type d’organisation en place ou de modèle économique de l’entreprise, ou son stade de développement.
1.
La réduction des dépenses d’infrastructure technologique
Le passage au cloud computing peut réduire les coûts de gestion et de maintenance de vos systèmes informatiques. Plutôt que d’acheter des systèmes et des équipements coûteux pour votre entreprise, vous pouvez opter pour le modèle « Pay as you go » du cloud et ne payer que les ressources que vous consommez réellement.
Une bonne gestion des ressources qui conduit alors à des économies sur l’infrastructure.
2.
La facilité de gestion des ressources
Le recours au cloud computing peut aussi vous offrir plus d’agilité dans la gestion de la consommation de vos ressources. Chaque équipe peut en effet disposer de son propre espace pour gérer ses ressources et, en parallèle, il est possible d’avoir une vue globale de la consommation.
Les accès se font le plus souvent par le net ce qui facilite d’autant plus le travail des uns et des autres.
3.
La libération de temps opérationnel
L’utilisation du cloud computing vous permet d’éviter une partie des tâches dédiées à l’entretien des ressources physiques des infrastructures du SI. Plutôt que d’acheter et d’installer soi-même des mises à niveau coûteuses, on passe alors dans un modèle en contrat de service.
Pour chaque ressource, on définit un niveau de service d’accessibilité, de disponibilité et de sécurité. Les tâches liées à ces contrats de service sont à la charge du fournisseur de cloud (cloud provider en anglais).
4.
La mutualisation des ressources
Quand on consomme des ressources sur le cloud, on le fait dans des datacenters prévus pour des centaines de clients. Cette mutualisation des ressources permet ainsi de consommer des ressources optimisées. On bénéficie indirectement du support des meilleurs expert en gestion des infrastructures, en cybersécurité, etc.
Les consommations électriques sont également bien moindres pour ces datacenters. Tout cela contribue également à des économies d’échelle au bénéfice des clients.
Quels sont les différents types de cloud computing ?
On distingue trois types de cloud computing :
- Le cloud public : un service de cloud fourni par un fournisseur extérieur et partagé par d’autres clients.
- Le cloud privé : il s’agit d’un service de cloud organisé à partir de l’infrastructure existante d’une entreprise. Cette entreprise est donc la seule à utiliser ce service.
- Le cloud hybride : ici, on parle d’un service de cloud qui mélange le public et le privé. Plusieurs cas d’usage sont possibles comme le fait de permettre l’élasticité d’un cloud privé en utilisant les ressources extérieures du cloud public.
1.
Le cloud public
Le cloud public est un type de cloud computing qui fournit des services de stockage, de calcul, de réseau, de data et de cybersécurité à la demande à de nombreuses organisations (et au grand public), souvent via internet.
Les services de cloud public peuvent être gratuits ou proposés selon un modèle de tarification basé sur l’utilisation. Ces clouds publics sont exploités et gérés par des fournisseurs de services cloud comme Amazon Web Services (AWS), Microsoft Azure ou encore Google Cloud Platform. Leurs utilisateurs partagent alors des ressources informatiques dans un environnement dit « multi-locataires ».
Ce type d’architecture peut servir des milliers d’entreprises différentes. Les locataires partagent les mêmes ressources matérielles, de stockage et de réseau que les autres locataires du cloud bien que les données de chaque locataire dans le cloud public soient isolées des autres locataires.
✔️ Les principaux avantages du cloud public
Les clouds publics peuvent être déployés plus rapidement que les infrastructures sur site et offrent une plateforme évolutive presque à l’infini. Chaque employé d’une entreprise peut utiliser la même application depuis n’importe quel bureau ou succursale, en utilisant n’importe quel appareil pouvant accéder à internet.
Ainsi, les entreprises peuvent déployer des clouds publics pour réduire les dépenses d’investissement et faire évoluer les ressources informatiques à la demande, et ce sans avoir à maintenir en interne des composants d’infrastructure, des applications ou des ressources de développement.
2.
Le cloud privé
Contrairement aux clouds publics qui fournissent des services à plusieurs organisations, un cloud privé est dédié aux besoins et aux objectifs d’une seule organisation (à locataire unique). Un serveur de cloud privé s’inscrit dans un environnement isolé et sécurisé composé de ressources mises en commun à partir de plusieurs serveurs utilisant la virtualisation. Dans ce cas, les ressources physiques sont possédées directement par l’entreprise qui implémente le cloud privé.
Il diffère des organisations classiques dans la façon dont le service de l’infrastructure est fourni aux utilisateurs. En effet, il répond au même modèle que le cloud public : la création des nouvelles ressources est complètement automatisée pour faciliter l’usage des utilisateurs, de même que la destruction des ressources.
Il propose également le modèle X as-a Service. Chaque nouvelle ressource peut par conséquent être proposée via ce mode afin de faciliter la consommation des utilisateurs. Le but est d’optimiser les interactions entre l’infrastructure et ses consommateurs afin de gagner du temps et d’optimiser la consommation des ressources.
✔️ Les principaux avantages du cloud privé
Bien que les ressources sont ici possédées par l’entreprise, ce modèle peut favoriser des réductions de coût mais surtout, il permet une meilleure agilité de l’entreprise.
Cette gestion particulière des ressources permet également de mieux allouer les ressources de sécurité et de mieux contrôler les réseaux. En effet, l’approche de type service facilite l’automatisation du déploiement, la mise à niveau et la destruction des ressources.
De plus, on bénéficie d’un écosystème permettant le monotoring, la traçabilité et la sécurité des données. Finalement, ce type de cloud est protégé par le pare-feu de l’entreprise, il n’a pas à gérer le fait que de multiples clients extérieurs peuvent profiter des infrastructures. C’est pour cela que l’on considère ce type de cloud comme le plus sécurisé.
3.
Le cloud hybride
L’exploitation des ressources du cloud est devenue une nécessité pour les entreprises modernes. Toutefois, peu d’organisations sont capables ou désireuses de se lancer dans une démarche de type « cloud-first ». Pourquoi ? Parce que l’infrastructure sur site offre des avantages cruciaux qui ne peuvent être obtenus dans le cloud.
C’est pourquoi de nombreuses entreprises adoptent une approche de cloud hybride. Elle utilise une infrastructure sur site et/ou dans le cloud privé ainsi que des ressources sur le cloud public. L’idée est de jongler afin de tirer le meilleur des différentes parties.
✔️ Les principaux avantages du cloud hybride
La partie privée permet aux organisations de :
- Conserver les outils et applications existantes qui sont essentielles à leurs opérations ;
- Garantir une meilleure protection des données (car les informations hautement sécurisées peuvent rester derrière le pare-feu de l’entreprise).
- Limiter les dépenses d’investissement, car les entreprises n’ont pas besoin d’investir dans de nouvelles ressources d’infrastructure ;
- Profiter de la flexibilité du cloud public, ce qui peut contribuer à créer des avantages concurrentiels dans la course à l’évolution des conditions du marché.
La partie publique permet à l’entreprise de :
Bien qu’un environnement informatique hybride offre à la fois agilité et sécurité, les entreprises peinent à obtenir le meilleur des deux mondes. La raison : la coordination des applications d’entreprise, la gestion des charges de travail dynamiques et la normalisation de la sécurité sur les infrastructures sur site et dans le cloud posent plusieurs défis majeurs.
Quels sont les différents modèles et technologies de cloud computing ?
Il existe plusieurs modèles de consommation des ressources dans le cloud :
- IaaS ou Infrastructure as a Service : l’infrastructure est directement consommable en tant que ressources (comme une machine virtuelle, une base de données, des éléments de réseaux, etc.).
- PaaS ou Platform as a Service : par plateforme, on entend une ou plusieurs ressources infrastructures empaquetées dans une ressource permettant de faire une action précise comme déployer un service web.
- SaaS ou Software as a Service : la ressource est directement constituée par un logiciel disponible sur le cloud, comme Office 360.
- FaaS ou Function as a Service : la ressource est le serverless qui laisse la possibilité de réaliser des actions précises quand on en a besoin (la fonction).
- CaaS ou Container as a Service : ce modèle offre la possibilité d’utiliser et d’orchestrer des containeurs d’application. C’est le cas par exemple de AKS sur Azure.
Le FaaS et le Caas sont des cas particuliers du PaaS. Cependant, leur usage s’est tellement démocratisé que l’on en a fait désormais des modes de consommation à part entière. Voici ci-dessous quelques détails concernant les trois premiers modèles.
1.
Infrastructure en tant que service (IaaS)
Ce modèle donne accès à des ressources informatiques dans un environnement virtualisé, le cloud, qu’il soit public ou privé. C’est un mode très commun car c’est également le plus simple à implémenter dans les clouds privés.
Il fournit une infrastructure classique de façon virtualisée. On peut donc avoir accès à la demande à des machines virtuelles, des bases de données, des connexions réseau, de la bande passante, des load balancers, etc.
Les clouds permettent d’offrir des fonctionnalités supplémentaires à ces ressources classiques. Parmi lesquelles :
- La redondance géographique est une de ces options si le cloud est implémenté sur plusieurs sites (comme pour les clouds publics).
- Il est aussi de favoriser l’élasticité des pools de ressource. Cela consiste à augmenter ou à diminuer automatiquement les capacités en cas de besoin.
Les clouds proposent donc de nombreuses options qui viennent s’ajouter au contrat de service basique. Options qui permettent de bénéficier des justes fonctionnalités pour chaque ressource avec des garanties de service.
Responsabilités : ce qui vous incombe et ce que gère le cloud provider
Dans ce type de contrat, les logiciels permettant le bon fonctionnement de l’infrastructure doivent être mis à jour par les locataires. En d’autres termes, les utilisateurs doivent mettre à jour la version des systèmes d’exploitation de la machine virtuelle, les versions des bases de données, etc. Soit autant de tâches de maintenance dont l’importance et le coût (en temps) ne sont pas négligeables. En contrepartie, on gagne en contrôle sur l’infrastructure.
Chaque année, beaucoup d’argent est dépensé dans la maintenance et l’achat de nouveaux composants tels que les disques durs, les connexions réseau, les dispositifs de stockage externes, etc. Un propriétaire d’entreprise aurait pu remplacer ce coût d’infrastructure en le remplaçant par la gestion des contrats de service et des coût associés sur un cloud public.
2.
Plate-forme en tant que service (PaaS)
La notion de plate-forme nous fait monter d’un cran. Il ne s’agit plus de dimensionner un outil mais un besoin. Prenons un exemple simple : nous avons besoin de mettre en place un web service. L’important est de pouvoir exposer l’API de façon constante pour fournir le service attendu. L’infrastructure dans ce cas est packagée pour fournir le service.
On garde la possibilité d’ajouter des options au contrat de service (redondance, élasticité…). Mais cette fois, le contrat de service porte la mise à jour des systèmes équipant l’infrastructure. Cela permet alors de se concentrer sur le besoin.
Autres exemples de cloud : FaaS et CaaS
Comme mentionné auparavant, les modèles FaaS et CaaS sont des cas particuliers du PaaS. Dans le cas des fonctions en tant que service (FaaS), c’est l’exécution unitaire d’une fonction qui est packagée. On ne sait pas exactement quand et sur quel serveur la fonction est exécutée.
Pour les containeurs en tant que service (CaaS), c’est l’orchestrateur de containeur et les containeurs qui sont packagés dans un service. En règle générale, il s’agit de systèmes de gestion qui sont assez complexes et ce genre de service peut aider à simplifier un peu la gestion.
3.
Logiciel en tant que service (SaaS)
Avec le PaaS, on bénéficie d’une plateforme sur laquelle on peut exécuter les logiciels souhaités. Le SaaS va un cran plus loin : la plateforme est secondaire et c’est le logiciel qui forme le cœur de contrat de service.
On peut exécuter le logiciel via le cloud sur internet. C’est le principe d’Office 360 et des services sur Teams. Dans ce cadre, il est possible de constituer des écosystèmes logiciels sélectionnés et faciles à mettre en place pour les utilisateurs.
L’utilisateur se sert de son terminal (l’ordinateur par exemple, mais cela pourrait être une tablette) pour se connecter au cloud via internet et bénéficier des logiciels sélectionnés. Le cloud permet une exécution sécurisée dans un environnement clos. Les gestions des droits sont centralisées, et généralement facilitées et personnalisables dans des systèmes dédiés.
Vous avez un projet de migration et souhaitez être assisté ?
Qu’est-ce que le cloud computing ? Une définition correcte du cloud computing.
Au final, c’est quoi le cloud ? Quel est son but ? Si l’on se reporte à la CNIL, qui reste l’organisme de référence en France dès que l’on parle d’informatique :
« Le cloud computing (en français, « informatique dans les nuages ») fait référence à l’utilisation de la mémoire et des capacités de calcul des ordinateurs et des serveurs répartis dans le monde entier et liés par un réseau. Les applications et les données ne se trouvent plus sur un ordinateur déterminé mais dans un nuage (cloud) composé de nombreux serveurs distants interconnectés. »
Les possibilités offertes par le cloud computing sont multiples et répondent à un grand nombre de besoins. Tout dépend des objectifs et des avantages recherchés, de l’infrastructure en place dans l’entreprise, des ressources disponibles et allouées, de l’évolution des besoins dans le temps… Un grand nombre de critères sont à prendre en compte pour choisir le ou les clouds les mieux adaptés.
Dans le seconde partie de ce dossier consacré au cloud computing, nous verrons donc pourquoi migrer, comment préparer sa migration dans le cloud et quelles méthodes adopter pour réussir sa transition.
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